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Communiqué du groupe LFI-NFP

Après un siège de plusieurs jours, les combattants de la milice M23 et plus de 3 500 soldats rwandais ont pénétré dimanche dans Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). La chute de la ville est imminente.

Les affrontements ont fait déjà 13 morts parmi les forces d’interposition, dont 6 casques bleus de l’ONU. Cette tragédie n’a rien de soudaine. Depuis 2021, année de sa résurgence après une trêve de plusieurs années, la milice M23 est le principal groupe ensanglantant le nord-est de la RDC. Des centaines de milliers de déplacés sont venus s’ajouter aux millions de déplacés hérités des guerres qui touchent la région depuis 30 ans.

Cette guerre contre la RDC est désormais menée directement par l’armée du président rwandais Paul Kagame. Ce dernier n’entretient plus le doute quant à sa volonté d’annexer illégalement Nord-Kivu.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a mis en cause Kigali en appelant « les Forces rwandaises de défense à cesser de soutenir le M23 et à se retirer du territoire de la RDC ».

A l’initiative de la France, le conseil de sécurité de l’ONU a condamné samedi ce viol de l’intégrité territoriale de la RDC.

Mais les condamnations ne suffisent plus. Il faut prendre les sanctions les plus fermes contre les dirigeants militaires et politiques rwandais. Il faut décréter un embargo total sur les exportations de tous les minerais de ce pays, le pillage des ressources de la RDC étant au cœur du conflit. Il faut accroître le soutien à l’armée congolaise, notamment via la formation. L’Organisation Internationale de la Francophonie doit être saisie.

Au nom du droit international et des liens qui l’unissent au plus grand pays francophone du monde, la France doit être à la pointe du combat pour l’intégrité territoriale de la RDC.

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