Communiqué du groupe LFI-NFP
Le Tribunal Administratif de Toulouse rejette le référé examiné lundi 13 janvier, qui demandait le gel du chantier de l’A69 tant que l’instruction du recours sur le fond reste ouverte.
Le juge laisse ainsi le chantier et ses effets délétères sur le territoire et la biodiversité se poursuivre, considérant que les impacts environnementaux “ont d’ores et déjà été produits”.
Cette décision entérine la politique du fait accompli de l’État, alors que la rapporteure publique réclamait le 25 novembre l’annulation de l’Autorisation environnementale, pointant « l’absence de raison impérative d’intérêt public majeur ».
L’État avance à marche forcée en bafouant le droit environnemental. Le monde de la justice alertait pourtant dans une tribune parue le 9 janvier : « favoriser la prise en compte que l’impact d’une décision de justice peut avoir sur le plan économique, c’est accepter l’idée que le respect du droit est accessoire ». Nous y sommes !
Cette décision place la justice administrative devant une responsabilité historique en vue de l’audience prévue fin février : mettre un coup d’arrêt à ce projet inutile, destructeur et antisocial et faire respecter le droit environnemental en toute indépendance.
Il est urgent de repenser nos politiques d’aménagement du territoire à l’aune des changements climatiques en cours et à venir.
Une solution politique : moratoire sur les projets d’infrastructures routières et autoroutières, pour examiner leur utilité avec la population et développer des alternatives, comme le rail.
Il n’est jamais trop tard pour dire stop à l’autoroute A69 et son monde !