Communiqué groupe LFI-NFP
Après quinze mois de guerre génocidaire, un cessez-le-feu à Gaza semble se dessiner. Nous espérons que les centaines de milliers de gazaouis ayant perdu au moins un proche et les familles d’otages morts en captivité pourront enfin rendre hommage à leurs morts.
L’entrée immédiate et massive de l’aide humanitaire, pour enrayer notamment la famine en cours, doit être une priorité absolue.
Si cette annonce a résonné hier comme un immense soulagement pour des gazaouis vivant l’enfer, et pour les otages et leurs familles, elle intervient beaucoup trop tard. Elle ne masquera pas aux yeux du monde la faillite morale des gouvernements complices.
La diplomatie française notamment n’a pas été à la hauteur de son histoire au Proche-Orient. Non contents de soutenir inconditionnellement un gouvernement d’extrême droite dont le chef est désormais sous mandat d’arrêt de la CPI, les gouvernements macronistes ont censuré et réprimé en France la société civile mobilisée contre cette guerre.
Les principales puissances occidentales, pourtant promptes à se présenter en gardiennes du droit international, auront laissé une puissance « démocratique » l’affaiblir comme jamais, avec des conséquences incommensurables pour l’avenir.
Surtout, les déclarations menaçantes du cabinet de Netanyahou, et les bombardements israéliens sur Gaza qui ont fait au moins 73 morts depuis l’annonce de la trêve, rappellent qu’il faut encore garantir la concrétisation de ce cessez-le-feu, censé entrer en vigueur dimanche.
La France doit enfin être au rendez-vous de ses obligations légales et morales, et faire pression pour que l’annonce de cessez-le-feu ne reste pas lettre morte.
Enfin, tout reste à faire pour la mise en œuvre d’une solution politique durable pour la paix dans la région. La colonisation, qui s’accélère à un rythme effrayant en Cisjordanie, doit cesser. À Gaza, l’existence même du peuple palestinien continue d’être menacée. Les Palestiniens doivent voir leur droit à un État viable enfin appliqué, conformément aux résolutions de l’ONU. Au Liban les violations israéliennes du cessez-le-feu doivent cesser. En Syrie, Israël doit renoncer à l’annexion illégale du Golan.
La fuite en avant guerrière ne porte en elle que la perpétuation de la violence.