Les élections européennes pourront-elles se tenir dans un cadre démocratique ? Nous lançons l’alerte. Plusieurs faits font craindre une confiscation du scrutin par Emmanuel Macron.
L’interdiction par le préfet de la conférence prévue par Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan à Lille est une violence politique inouïe contre une force d’opposition et des candidats de la liste conduite par Manon Aubry en pleine campagne électorale. Cette décision inacceptable engage la responsabilité des plus hautes autorités de l’État puisque selon l’article 20 de la Constitution c’est le Gouvernement et donc son chef M. Attal qui « dispose de l’administration ».
Pendant que la France insoumise est censurée par le gouvernement, Emmanuel Macron met les moyens de l’État au service de la campagne de Mme Hayer au mépris de la loi et de tout principe démocratique.
Jeudi 17 avril, le compte officiel de l’Élysée sur X (ex twitter) a ainsi partagé une vidéo du président de la République dans laquelle celui-ci apporte explicitement son soutien à Mme Hayer, également présente dans la vidéo, avec cette formule « on a la bonne candidate » en lui tapant sur l’épaule en marque de soutien.
Le discours d’Emmanuel Macron prévu le jeudi 25 avril sur les enjeux ne sera rien d’autre qu’un discours de campagne au bénéfice de Mme Hayer alors même que plusieurs articles de presse mentionnent l’intervention directe de M. Macron dans le choix de la tête de liste Renaissance et les orientations de sa campagne.
Face à cette utilisation partisane des moyens de l’État, nous saisissons aujourd’hui la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques qui avait déjà dû constater a posteriori des infractions dans l’usage des moyens de l’État dans la campagne de 2019. Nous n’accepterons pas que cela se produise à nouveau et ne fasse l’objet que de simples décisions de réintégration après la campagne.
Nous saisissons également l’ARCOM pour que le temps de parole du président de la République sur les enjeux européens, en particulier lors de son prochain discours, soit attribué à la liste conduite par Mme Hayer.
En République, il n’y a pas de candidature officielle !
Non, les élections européennes n’appartiennent pas à M. Macron !