Le Parlement européen adopte aujourd’hui la catastrophique réforme du marché de l’électricité, avec le soutien massif des groupes de droite (PPE), Socialiste (SD) et libéraux (Renew), mais aussi celui des verts (The Greens) et avec l’abstention de l’extrême droite (ID). La réforme met fin aux tarifs réglementés de vente de l’électricité en 2026 pour les ménages et les TPE (ils n’existaient plus pour les PME et les collectivités) – c’est-à-dire à toute possibilité de maîtriser les prix de vente ; l’électricité la moins chère pourra être privatisée par des multinationales ; et l’indexation de l’électricité sur le gaz est maintenue… Bref, tous les ingrédients d’une crise encore plus explosive qu’en 2022 sont là.
La privatisation de l’électricité voulue par Bruxelles a mis les peuples européens à genoux. Les factures des français ont augmenté de 44% en 2 ans, les TPE et PME sont étranglées d’impayés ou de pénalités de rupture de contrat pouvant dépasser 20 000€, le bouclier tarifaire a coûté 70 milliards aux finances publiques. Même la Cour des comptes dénonce une gabegie insensée, qui a creusé notre dette, n’a eu aucun effet sur le pouvoir d’achat des français, et a fait exploser les marges des énergéticiens jusqu’à 70%…
Le groupe auquel appartient la France Insoumise (The Left) est le seul à s’être opposé à la folie de cette réforme, dès le début des négociations, et à avoir déposé une motion de rejet - dont l’adoption aurait permis de renégocier le texte.
Les têtes de listes françaises des autres groupes européens, qui se cachent souvent derrière des positions minoritaires par rapport à celles de leur groupe, ont cette fois assumé de faire exploser les factures des français. Sans surprise Valérie Hayer(Renaissance) et François-Xavier Bellamy (LR) ont voté pour, mais aussi Marie Toussaint (EELV), Jordan Bardella (RN) absent de toute la durée des négociations s’est abstenu, et Raphael Glucksmann (PP/PS) ne s’est pas présenté au vote.
45 ans de co-gestion de l’Union européenne par la droite et les socialistes ont produit toujours les mêmes catastrophes néolibérales. Pour sortir de l’impasse, le 9 juin un seul vote : la liste de l’Union populaire conduite par Manon Aubry.