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Communiqué de presse du groupe parlementaire LFI-NUPES

La mise en place des ZFE dans 11 métropoles dès 2022  et in fine dans 43 agglomérationset métropoles à l’horizon 2025, dans son état actuel, ne répond pas à l’objectif affiché de protéger la population des émissions de particules fines mais construit une fracture sociale inacceptable dans l’accès aux villes.

En effet la typologie des véhicules basée sur le type de moteur et la date de construction traduite par la vignette Crit’Air est inopérante : cette mesure est profondément injuste en plus d’être une aberration écologique. La citadine de 2011 à 3,4L/100 ne pourra plus circuler mais le SUV Essence de 2020 à 10L/100 ne sera pas impacté.


Nous partageons l’objectif de restaurer la qualité de l’air que nous respirons mais celui-ci ne peut pas être atteint avec ces mesures ponctuelles et partielles. En effet les ZFE ignorent les rocades ‚périphériques et zones industrielles de nos métropoles, laissant croire que les polluants qui y sont émis seraient immobiles … Nous plaidons pour un pays à très faible émission (PTFE) qui prendrait la trajectoire d’une réduction des émissions de particules fines mais aussi du CO2. En l’état les ZFE permettent uniquement un renouvellement du parc automobile, sans offrir d’alternatives aux usagers n’ayant pas les moyens nécessaires pour l’achat d’un véhicule électrique, solution discutable, unique et onéreuse.

Ce constat fait, nous demandons la suspension du déploiement des ZFE pour que les alternatives concernant les mobilités actives, le déploiement massif des transports en communs et du fret ferroviaire  puissent voir le jour. Nous demandons que ce travail sur la réduction des émissions soit envisagé à une échelle plus grande permettant d’inclure aussi les contournements routiers, rocades et sites industriels étonnamment épargnés des efforts à produire. Il doit reposer sur des mesures législatives fortes, globales et équitables.

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