Édito : Organisons la riposte qui s’impose contre cette majorité hors-sol !

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Une avalanche de nouvelles aussi peu réjouissantes les unes que les autres déferlent sur l’actualité en ce début de semaine.

Tout d’abord, je voudrais avoir une pensée pour ces hommes, femmes et enfants, qui ont perdu la vie dans des circonstances dramatiques au Sri Lanka. L’horreur d’un attentat perpétré lors d’une célébration religieuse. Jamais l’obscurantisme quel qu’il soit ne vaincra et nous devons tout mettre en oeuvre pour éduquer chacun au discernement et à la tolérance afin d’éradiquer toute forme de haine.

De discernement il n’en a pas été question ce week-end lors de l’acte XXIII des Gilets jaunes à Paris, où deux journalistes, Gaspard Glanz et Alexis Kraland, ont été arrêtés. Cette arrestation arbitraire a valu à Gaspard Glanz 48h de garde à vue. M. Glanz est désormais interdit de manifester à Paris les prochains samedis, ainsi que le 1er mai, jusqu’à sa comparution au tribunal le 18 octobre prochain. “On a atteint un point de non retour très grave” : ces propos prononcés à sa sortie de garde-à-vue, je les partage amplement. Comment nommer un gouvernement, autrement que “autoritaire”, lorsque celui-ci empêche délibérément les journalistes de faire leur travail. Aujourd’hui c’est la question de la liberté et de l’indépendance de la presse qui est en jeu. Lors du vote de la loi visant à lutter contre les fausses informations, notre groupe parlementaire avait déjà pointé les dérives de la majorité dans leur volonté de contrôler l’information. J’avais alors parlé de “Ministère de la Vérité”, tant leur volonté de légiférer à tout prix pour trier les bonnes informations des mauvaises me rappelait le célèbre roman d’Orwell où les libertés sont gravement altérées.

Ce gouvernement part dangereusement à la dérive, et ce ne sont sans doute pas les annonces tant attendues du Président qui devraient avoir lieu aujourd’hui, qui calmeront les colères issues des nombreuses mobilisations qui fleurissent depuis des mois partout en France : justice fiscale, sociale, climatique, mise en place du référendum d’initiative citoyenne (RIC), etc. les propositions ne manquent pas. Au lieu de cela, on entend une toute autre musique venant de la majorité : remise en cause des 35 heures, volonté de retarder l’âge de départ à la retraite, hypothèse de supprimer des jours fériés, etc. Une aberration face aux revendications clamées depuis des mois. Les françaises et les français attendent des réponses et des mesures concrètes depuis bien trop longtemps. Emmanuel Macron n’a pas écouté ses concitoyens pendant cinq mois, il s’est servi du prétexte de ce “Grand débat” pour tenter de redorer un blason politique entaché de mesures impopulaires. Les médias mainstream l’ont accompagné dans son oeuvre de propagande.
Le terrible incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris n’a fait que repousser l’échéance. Le déferlement de dons accordés par les grandes fortunes et entreprises pour la reconstruction de la cathédrale relève d’une indécence flagrante vis-à-vis de la misère et l’injustice sociale, cela ne participe qu’à attiser la colère des Gilets jaunes. Cet évènement aura également permis de relancer le débat sur le mécénat et la défiscalisation à outrance. Il est temps d’abroger les niches fiscales à l’avantage des mécènes. L’art et la culture sont l’affaire de toutes et tous. Le budget de l’Etat, et donc du ministère de la Culture, dépend de l’impôt. Si ces entreprises et grandes fortunes s’en acquittaient correctement, elles participeraient de fait au budget de l’Etat et donc à la préservation du patrimoine. On sait que la Culture est le parent pauvre des politiques publiques. Pour rappel, le budget du Ministère ne représente que 1,1% du budget de l’Etat, ce qui est insuffisant pour développer une politique culturelle ambitieuse, à la hauteur d’un pays comme la France.

Pour conclure ces quelques lignes, j’évoquerai une mesure totalement discriminatoire, qui a été entérinée au journal officiel ce 21 avril : celle de la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, hors Union Européenne, qui entrera en vigueur à la rentrée prochaine. Les futurs étudiants devront désormais s’acquitter de frais d’inscription jusqu’à dix fois supérieur à ceux de leurs camarades européens ! Autant dire que, pour notre gouvernement, les étudiants étrangers ne sont plus les bienvenus dans les universités françaises… Et comble du sarcasme, ce plan gouvernemental a été nommé “Bienvenue en France”… Sous couvert d’une soi-disant attractivité, la tradition d’accueil de notre pays est bafouée. À la France insoumise, nous continuerons d’oeuvrer pour que l’université soit gratuite et ouverte à toutes et tous ! Plusieurs universités ont déjà fait savoir qu’elles n’appliqueraient pas ces hausses, un acte de résistance que je tiens à saluer.

Tous ces dysfonctionnements démocratiques dans notre pays et plus largement en Europe nous appellent, tous ensemble, à voter le 26 mai pour notre liste conduite par Manon Aubry, aux élections européennes.
Organisons la riposte qui s’impose face à cette majorité hors-sol !

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