La France insoumise appelle à manifester pour le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes et des demandeurs d’asile

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Document proposé par le livret migrations de La France insoumise.

Pour les droits des travailleurs et travailleuses migrant·e·s et de leurs familles
Pour garantir le droit d’asile

Le 18 décembre , anniversaire de la Convention internationale pour les droits des travailleur·se·s migrant·e·s et de leurs familles, La France insoumise appelle à manifester pour le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes et des demandeurs d’asile.

En Europe, trois ans après le début de ce qui a été présenté comme « la crise migratoire », les politiques et pratiques européennes en matière d’accueil et de gestion des frontières ont globalement manqué d’ambition ou même de réalisme. On assiste à une crise politique et institutionnelle d’une Union européenne qui a démontré son incapacité à mettre en place une politique migratoire coordonnée et solidaire entre ses différents États membres.

Les mesures prises par l’UE ont été avant tout des mesures sécuritaires, révélatrices d’une crispation identitaire. Elles se sont traduites par la fermeture des frontières (via le rétablissement des contrôles et l’ouverture de hot spots) et par leur militarisation (moyens supplémentaires alloués a Frontex, dont le mandat est militaire et sécuritaire). Ainsi, la Méditerranée est devenue un affreux cimetière marin et la frontière migratoire la plus mortifère au monde.

En France, la loi asile/immigration de Collomb, loin de fournir un prétendu équilibre entre fermeté et humanité, met en place un arsenal juridique d’une grande brutalité et attentatoire aux droits humains fondamentaux. Au prétexte de la réduction du délai d’instruction, la loi fragilise la procédure de demande d’asile en multipliant les procédures accélérées ou encore en supprimant le recours suspensif pour un grand nombre de cas de demandes d’asile.

Cette loi dégrade encore un peu plus les conditions des personnes migrantes, en ne proposant toujours rien pour la régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers, sinon une perspective opaque d’ordonnance qui fusionnerait les titres de séjour qui les concernent.
Cette loi réduit les droits des personnes migrantes par la mise en place de nouvelles mesures sécuritaires telles que l’allongement de la durée de rétention administrative, le fichage des mineur·e·s isolé·e·s par la création d’un fichier biométrique des enfants, la fin du droit du sol à Mayotte, ou encore la banalisation de l’enfermement des enfants.

Le 18 décembre 2018, nous marcherons pour :
• La prise en charge des personnes migrantes, grâce à des structures d’accueil et d’hébergement en nombre suffisant et coordonnées sur tout le territoire ;
• La pleine garantie et le renforcement du droit d’asile par le respect des conditions d’examen des demandes et de recours, en supprimant la procédure accélérée ;
• La nécessaire suspension des accords de Dublin et la renégociation avec l’ensemble des partenaires ;
• Le remplacement de Frontex par une agence dont la mission première sera le sauvetage en mer, respectueuse des droits fondamentaux des personnes migrantes.

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