« Dictateur » ? Hollande attaque mais oublie ses actes - #JLMDésintox

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Aujourd’hui, Le Canard Enchaîné rapporte des accusations inouïes, d’une grave violence, de la part du chef de l’État en exercice contre un candidat pour le remplacer et ce à quelques jours même de l’élection. François Hollande est aux abois, face à la chute sondagière de son héritier désigné, Emmanuel Macron. Il tente de cacher son bilan catastrophique et d’enrayer l’accès de Jean-Luc Mélenchon au second tour de l’élection présidentielle en le traitant de « dictateur ». Quelle blague !

En monarchie présidentielle, le roi est nu

Qui est ce président sortant pour qualifier de « dictateur » le porte-parole d’une 6e République démocratique ? Cette fin de mandat crépusculaire n’en finit plus.

Est-il effrayé à l’idée que l’on puisse révoquer les élus, résolu qu’il est à violer systématiquement toutes ses promesses ? Craint-il un pays sans 49.3, sans possibilité d’obliger le parlement à voter ce qu’il refuse ? A-t-il peur d’un pays où les élus corrompus seraient inéligibles ?

Effectivement, en 6e République, le mandat de François Hollande n’aurait pas duré cinq ans avant que les citoyens n’y mettent un terme !

Hollande et ses fréquentations dictatoriales

Mais d’ailleurs, d’où parle-t-il ce président qui a pactisé avec les tyrans du monde entier ?

Qui a reçu en catimini, le roi Al-Khalifa du Bahreïn, dès août 2012, c’est-à-dire tout juste sorti de la répression violente du printemps arabe place de la Perle ?

Qui est parti trinquer avec Joseph Kabila au Congo, l’homme qui reporte les élections éternellement et brutalise ses opposants ?

Qui a visité Paul Biya au Cameroun, dirigeant d’une main de fer le pays depuis 35 ans ?

Qui a rencontré sans aucune critique José Eduardo dos Santos en Angola, record de longévité avec 37 années de présidence sans partage ?

Qui a accueilli en secret le président d’Azerbaïdjan Ilham Aliev, successeur de son père, et qui a investi son épouse vice-présidente ?

Qui a félicité Idriss Déby au Tchad pour une énième réélection sans autre candidat ?

Qui a déroulé le tapis rouge à l’émir Al Thani du Qatar en 2014, fermant les yeux sur l’esclavage moderne des chantiers de la coupe du monde de football 2022 ?

Juste avant de poser à côté du maréchal égyptien Abdel Fattah al-Sissi la même année, dont les opposants ont tendance à disparaître par centaines ?

Qui a validé les trucages électoraux du président Sassou-Nguesso au Congo Brazzaville ?

Qui a salué Mahamadou Issoufou au Niger, tortionnaire de ses opposants ?

Qui a protégé le bourreau du Burkina-Faso Blaise Compaoré, exfiltré en Côte d’Ivoire pour le sauver des manifestants ?

Qui a osé décorer en 2016 le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Nayef, ministre de l’intérieur qui fait fouetter les blogueurs dissidents ?

Qui a signé un accord de renvoi des migrants avec la Turquie de Recep Tayyip Erdogan ?

Qui a vendu, le mois dernier, pour 500 millions d’euros de matériel militaire à l’Arabie Saoudite afin de l’aider à écraser le Yémen ?

Oui, c’est bien cet homme, François Hollande, ce monarque en fin de règne qui va chercher auprès des bourreaux de toute espèce une reconnaissance que le peuple français a vite cessé de lui accorder !

Un règne hollandais liberticide

Et c’est bien lui calomnie Jean-Luc Mélenchon quand la campagne de la France insoumise sans précédent.

Non seulement il s’est couvert de honte, mais il a abaissé la France en participant comme premier chef d’État occidental en mai 2015 à un sommet du Conseil de coopération des États arabes du Golfe, alors que les pétromonarchies qui le dirigent écrasaient le Yémen sous les bombes.
Manifestement, le monarque François Hollande a appris de tous ces dirigeants autoritaires.

Lui aussi a mis en place un état d’urgence permanent et la répression violente des mouvements sociaux et écologiques.

Lui aussi a vu un manifestant mourir sous son régime, au barrage de Sivens, et des jeunes être torturés par les forces de l’ordre, notamment à Aulnay-sous-Bois.

Lui aussi a organisé la liquidation de journalistes hostiles, comme Aude Lancelin débarquée de l’Obs à son instigation.

Durant son mandat, la France est passée de la 38e à la 45ème place dans le classement annuel de la liberté de la presse, basculant derrière l’Afrique du Sud, Trinité-et-Tobago, le Botswana ou le Suriname. Autant de pays où les médias sont plus libres qu’en France.

François Hollande n’est donc pas en situation de délivrer des certificats de libertés publiques.
Alors quand ce complice de toutes les dictatures les plus atroces, ce président sous lequel nos libertés ont diminué, accuse Jean-Luc Mélenchon d’être un dictateur, nous nous demandons s’il a perdu la tête. D’autant plus que L’Avenir en commun, le programme de Jean-Luc Mélenchon a obtenu les félicitations d’Amnesty international, référence en matière de libertés publiques.

Devant tant de confusion dans les mots, et tant d’atteintes au respect républicain entre candidats, il est urgent que le monarque sortant cesse ses ingérences douteuses dans la campagne électorale. Qu’il balaie devant sa porte et fasse le compte des bourreaux qu’il a blanchi à l’Élysée. Il en est de même pour les éditorialistes en panique, parlant de « coup d’État » ou affabulant sur l’Alba.

D’ailleurs, Jean-Luc Mélenchon, c’est 40 ans de défense pour les libertés individuelles et les droits humains dans le monde entier, la preuve par les faits.

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