Communiqué du groupe LFI-NFP
Ce mercredi avait lieu l’examen de la proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur.
Cette proposition de loi n’apporte aucune solution et aucun moyen pour lutter contre l’antisémitisme. Aucun des objectifs affichés ne pourra être mis en œuvre au moment où nos universités subissent plus de 1,5 milliards de coupes budgétaires et dont 60 d’entre elles, sur 73, se trouvent en déficit.
L’article 3, supprimé en commission et rétabli en séance, instrumentalise la lutte contre l’antisémitisme pour en faire un outil de répression. Il sera désormais possible de sanctionner des étudiants pour des faits commis dans ou en dehors des établissements au travers de commissions disciplinaires à la main des recteurs, eux-mêmes nommés par l’exécutif et ne faisant pas partie de la communauté académique.
Alors que les libertés académiques et l’indépendance des universités sont attaquées aux Etats-Unis par Donald Trump et son administration, nous ne pouvons que nous inquiéter de voir de telles dispositions être votées en France. La communauté académique est claire, tout cela n’a rien à voir avec la lutte contre l’antisémitisme. Aujourd’hui, en France, Laurent Wauquiez annonce couper les subventions à l’Université de Lyon 2 et au même moment les macronistes, la droite et l’extrême droite instrumentalisent ensemble cette proposition de loi pour réprimer les voix de la paix.
C’est pourquoi nous avons réaffirmé lors de ce débat notre position : celle de la lutte contre toutes les formes de racisme, dont l’antisémitisme, qui nécessite de la volonté politique et des moyens. De la vacance de la Dilcrah pendant huit mois au manque de moyens, en passant par le retrait de la campagne d’affichage contre l’antisémitisme d’Aurore Bergé car elle véhiculait des stéréotypes antisémites, le bilan des macronistes est catastrophique.
Les député·es du groupe La France insoumise ont voté contre ce texte. Face aux velléités de criminalisation des voix de la paix partout dans le monde, en particulier dans l’enseignement supérieur, nous réaffirmons notre combat contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, et refusons tout dévoiement de cette lutte.
