Communiqué du groupe LFI-NUPES
Nous apprenons par voie de presse les accusations de harcèlement moral que Sylvie Pierre-Brossolette fait subir de manière répétée aux salariés du Haut Conseil à l’Égalité, ainsi que les propos sexistes, racistes, et stigmatisants envers les personnes LGBTQIA+ tenus en présence de nombreux témoins. Ces accusations sont graves et les comportements dénoncés sont punis par la loi.
Depuis des années le HCE n’a pas les moyens de ses objectifs. Ce manque de moyens et le climat délétère que la présidente a instauré au sein de HCE ont conduit à huit arrêts de travail et sept départs anticipés en l’espace de seulement dix-huit mois. Les équipes actuelles ont annoncé depuis la diffusion des articles de presse quitter leur lieu de travail par “mesure conservatoire” afin de ne “ plus être confronté.es à leur agresseuse”. Nous nous félicitons qu’une enquête de l’IGAS soit diligentée.
Les salariés déplorent par ailleurs un appauvrissement de la qualité des travaux du HCE en raison de la fragilisation du pluralisme idéologique ainsi que le manque de rigueur méthodologique pour poursuivre un objectif politique.
Nous, parlementaires de la France insoumise, dénonçons ce comportement répréhensible qui n’a pas sa place dans nos institutions. Sa mise en retrait ne suffit pas, elle doit présenter sa démission dans les plus brefs délais.
Au vu des circonstances, comment pourra-t-elle encore porter la cause de l’égalité femme-homme après de tels propos ? Comment pourra-t-elle mener à bien les travaux du HCE après avoir infligé tant de souffrances à ses équipes ? Quelle sera la crédibilité des futurs travaux qui seront conduits sous sa présidence face au manque de sérieux académique dont elle a fait preuve ?
Le combat féministe ne peut se mener que conjointement avec les combats anti-racistes et anti-lgbtphobie. Les accusations portées à l’encontre de Sylvie Pierre-Brossolette la disqualifient pour le faire.
