Pascale Le Néouannic

Biographie

Qui es-tu ? 

Je suis attachée territoriale en détachement dans une régie publique qui gère l’eau potable. Salariée soumise au droit privé et au forfait-jour qui concerne plus d’un cadre sur deux.  Au nom de la « sacro-sainte compétitivité » en France comme en Europe le travail est présenté comme un coût. Sinon comme l’indique mon nom (humour) je suis née en Algérie et j’ai grandi entre Bel Abbès et Blida puis je suis arrivée en France quand j’avais une dizaine d’année. Ma vie m’a conduit à Nantes puis en région parisienne où j’ai été Conseillère régionale et élue d’opposition à Antony face à P. Devedjian. J’habite Montpellier depuis quelques années. 

Comment a commencé ton engagement ?

Je garde de mon enfance un sentiment d’arrachement et un goût amer de mes premiers temps à Nantes. C’est là que j’ai découvert le racisme. Mon engagement contre l’injustice s’est forgé dès ces années. En 86, à l’UNEF et SOS racisme j’ai manifesté contre le projet Devaquet de sélection à l’université. Depuis je n’ai pas cessé de lutter. Au PS d’abord, contre la guerre en Irak et lors de la campagne en faveur du NON à la constitution européenne, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre. C’est sans aucun doute la mobilisation pour le NON qui a façonné mon engagement et mon attachement à cette France « belle et rebelle ».
 

Quel est le combat que tu portes ou que tu souhaites mener ? 

Après le référendum, les dirigeants français et européens ont fait comme si notre non équivalait à un oui… Résultat beaucoup pensent que l’Europe est une arnaque. Ils ont raison. Depuis les crises se sont accentuées, l’urgence écologique aussi. La mobilisation des gilets jaunes montre que la crise de confiance s’est transformée en véritable défiance. Dans cette situation, bien au-delà de mes combats pour la laïcité, l’égalité femmes/hommes, le droit à l’avortement qui recule en Europe, les droits des personnes LGBTI (PMA, changement d’identité etc.) ou le droit à mourir dans la dignité, je crois nécessaire de faire élire au Parlement européen un maximum d’insoumis·es capables d’alerter et de contester les directives européennes. Têtes dures, nous ne céderons pas et porterons haut et fort les aspirations populaires face à la mainmise des lobbies et des puissances de l’argent.