Bruxelles et Macron main dans la main pour liquider le fret ferroviaire public !

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Communiqué du groupe LFI-NUPES

Le 18 janvier dernier, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie sur les mesures de soutien du gouvernement français en faveur de la filiale fret de la SNCF sur le fondement du non-respect du principe de la concurrence « libre et non faussée ».

L’unique objectif de cette enquête est de mener à leur terme les réformes ferroviaires de 2014 et 2018, que nous avons combattues, et de liquider fret SNCF.

Dans son combat pour la libéralisation des services publics, la Commission européenne peut compter sur le zèle du gouvernement français pour exécuter ses basses œuvres.

Refusant de mener le combat, le ministre des Transports Clément Beaune a annoncé cette semaine qu’il négociait un accord avec Bruxelles pour montrer la bonne volonté de le France.

Cette « bonne volonté » consiste en réalité à entériner la liquidation pure et simple du fret ferroviaire public avec au passage un dépeçage de l’entreprise historique pour la livrer au privé.

Le bilan social et écologique est terrible. 500 emplois vont être supprimés, 30% de l’activité va être cédée à la concurrence, le capital de la nouvelle entité sera ouvert au privé. En parallèle 23 trains vont être privatisés, 62 locomotives seront transférées au privé et 40 % des actifs immobiliers de Fret SNCF seront eux cédés aux entreprises ferroviaires privés.

Alors qu’Elisabeth Borne annonçait lundi en grande pompe son plan climat, nous constatons que les actes ne suivent pas.

Une décision à rebours des enjeux écologiques et incompatibles avec l’urgence de relancer une grande politique publique de transports de marchandises sur rails.

La planète brûle et la macronie veut mettre à mort un outil public indispensable à une vraie politique de planification écologique, en rupture avec les logiques libérales actuellement à l’œuvre.

Quand on sait qu’un train de 35 wagons c’est 55 camions de 32 tonnes, on mesure les conséquences mortifères du renoncement de Clément Beaune.

Nous demandons au gouvernement de mener le combat pour défendre le service public ferroviaire et nous serons aux cotés des cheminotes et des cheminots mobilisés pour mettre en échec cette politique de casse organisée.

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