Saint-Brévin : le gouvernement laisse les élus locaux en première ligne face aux attaques fascistes

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Communiqué du groupe LFI NUPES

Hier, Yannick Morez, maire de Saint-Brévin, dont le domicile a été incendié par des extrémistes de droite alors qu’il défendait l’ouverture d’un centre d’accueil de demandeurs d’asiles, a annoncé sa démission et son départ de la commune après 32 ans de vie là-bas. Notre groupe parlementaire lui réitère son soutien.

Il y a quelques mois, une situation similaire s’est produite à Callac, où plusieurs élus locaux dont le maire ont retiré leur projet d’accueillir des réfugiés dans la commune après avoir été victimes d’intimidation et de menaces de mort de la part de groupuscules d’extrême-droite.

À chaque fois le gouvernement a été aux abonnés absents. Le 22 mars dernier lors de l’incendie du domicile de Yannick Morez, Gérald Darmanin n’a pas pris la peine de se déplacer, ni de prendre contact avec lui.

Alors que nous constatons une multiplication des attaques de ces groupuscules d’extrême-droite contre les élus locaux, le gouvernement se mure dans l’indifférence et le silence. Si nous avons voté une loi en faveur d’une meilleure protection des élus en janvier, rien n’a changé concrètement sur le territoire et les appels à l’aide des élus locaux qui font face à la violence de l’extrême droite restent sans réponse.

La décision de Yannick Morez, maire de Saint-Brévin, est terriblement compréhensible, humaine. Elle n’en reste pas moins le signe d’un inacceptable renoncement de l’Etat à protéger un maire, à combattre l’extrême-droite, à assumer ses propres projets.

Hier, alors que l’Assemblée nationale a rendu hommage à Yannick Morez, les élus du Rassemblement national ont refusé de se lever.

L’indignité de leur comportement nous rappelle de quel côté ils se tiennent : celui de la violence et de la haine.

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