Le 1er juin 2022, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé lors du meeting parisien de la Nouvelle Union Populaire écologique et sociale (NUPES) pour les élections législatives, après les prises de parole de Sophia Chikirou, Céline Malaisé, Dyenaba Diop et Julien Bayou.
Il est revenu sur le caractère historique de l’alliance de l’ensemble du bloc populaire à l’occasion de ces élections. Il a rappelé que c’est la première fois qu’un accord global de 1er tour existe sur l’ensemble des circonscription et sur la base d’un programme riche de 650 mesures. C’est également la première fois depuis l’inversion du calendrier électoral que l’opposition au Président de la République élu il y a moins d’un mois est en première position dans les sondages et en position d’emporter une majorité à l’Assemblée nationale.
Jean-Luc Mélenchon a brossé le tableau des urgences auxquelles son gouvernement répondrait en cas de victoire. Il a notamment évoqué le cas de la sécheresse qui arrive cet été et qui justifie la nécessité de prendre en compte le problème de l’eau dans le cadre de la planification écologique. À titre d’exemple, il a parlé de la nécessaire rénovation des canalisations d’eau et de la nécessité d’arrêter les pollutions de l’eau, par exemple aux pesticides. Jean-Luc Mélenchon a revendiqué l’étiquette « solidariste » pour la NUPES. C’est-à-dire le camp qui priorise la solidarité entre les êtres humains et dans notre rapport à la nature.
Concernant l’urgence sociale liée à l’inflation, il a défendu le blocage des prix pour le pétrole, le gaz et l’électricité. Cette mesure étant déjà appliquée en France, dans les outre-mer, et en Europe, en Espagne et au Portugal, Jean-Luc Mélenchon a affirmé qu’il sera légitime à le mettre en oeuvre en France. Il demandera d’ailleurs un prix bloqué au niveau de l’Union européenne pour le pétrole. Une mesure qui devrait logiquement accompagner la décision européenne de boycotter la pétrole russe.
Jean-Luc Mélenchon est aussi revenu sur le fiasco de maintien de l’ordre au stade de France lors de la finale de la Ligue de Champions de football. Citant Gérald Darmanin lors de son audition au Sénat, le candidat Premier ministre a affirmé que les responsables du mauvais maintien de l’ordre devaient être demis plutôt que les policiers du terrain. Il a plaidé pour une refonte complète de la doctrine d’emploi des forces.
Le tribun s’est amusé des critiques paniqués de la droite et du patronat. Il a répondu à Geoffroy Roux de Bézieux qui a prétendu qu’un gouvernement NUPES apporterait le chaos. Il avait pourtant affirmé exactement l’inverse en février lors d’un débat sur France 2. Il a ensuite expliqué les vertus de la relance par la consommation populaire pour les entrepreneurs. Il a expliqué que la dépense de 250 milliards d’euros rapporterait en recettes pour l’Etat 267 milliards d’euros. Il aussi répondu avec ironie à Bruno Le Maire qui l’a qualifié dans Le Figaro de « Chavez gaulois ». Jean-Luc Mélenchon y a répondu avec dérision en s’auto-qualifiant de « gallo-gauchiste ». Mais ce fut l’occasion aussi de répondre sur le fond à la logique d’austérité défendu par le ministre de Macron ainsi que la volonté de reculer l’âge de la retraite à 65 ans.
Retrouvez ce direct dans une version accessible aux personnes sourdes et malentendantes : https://youtu.be/QWd5KIgYJIk