Grâce à la mobilisation de la jeunesse, le gouvernement avance sur la précarité menstruelle

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Communiqué du groupe thématique Jeunesse de la France insoumise

La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a annoncé ce 23 février la mise à disposition de protections périodiques gratuites dans les universités et les résidences CROUS. Il était temps, après plusieurs semaines de mobilisations auxquelles ont pris part les Jeunes Insoumis·es et alors qu’un tiers des étudiantes peine à se procurer des protections hygiéniques en quantité suffisante.

C’est une avancée concrète pour les étudiant·es. Cette mesure montre aussi qu’un tabou a été brisé dans notre société quant à la question des menstruations. Les insoumis·es y ont pris leur part : il ont mis ce sujet sur le devant de la scène et ont organisé des collectes et distributions de protections menstruelles.

Si nous nous réjouissons de cette avancée, nous restons vigilant·es sur plusieurs points et considérons que nos revendications sont loin d’être satisfaites. En effet, afin de permettre à toutes les personnes concernées par la précarité menstruelle d’avoir accès a des protections, il est essentiel que celles-ci ne soient pas accessibles uniquement dans les universités. De plus, et bien que Frédérique Vidal annonce vouloir mettre à disposition des protections « respectueuses de l’environnement » nous n’avons aucune garantie sur la qualité des produits distribués au sein des universités. Nous dénonçons pourtant depuis plusieurs années les potentiels dangers posés par la présence de produits toxiques dans les serviettes et tampons, pour la planète comme pour la santé des femmes. Les personnes concernées doivent aussi pouvoir avoir la liberté de choix entre protections jetables et réutilisables. Il serait donc souhaitable de proposer également des produits lavables (serviette lavables, sous-vêtements de règles et cups) dans les universités et résidences CROUS. Nous serons donc vigilant·es quant à l’appel d’offre qui sera rédigé.

Pour nous, la solution reste la prise en charge des protections hygiéniques par la sécurité sociale. Leur production doit être soumise à un contrôle sanitaire. Les entreprises qui produisent des protections menstruelles doivent être déclarées auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et les produits doivent se conformer à des exigences concernant leur composition.

Il nous semblerait également essentiel que cette mise à disposition soit accompagnée d’une campagne de prévention quant au syndrome du choc toxique (SCT) auquel sont potentiellement exposées les utilisatrices de cups et tampons.

Enfin, si la mise à disposition de protection périodiques dans les universités est à saluer, la même mesure doit être mise en place dans les collèges et lycées. En effet, il est essentiel que les jeunes filles puissent avoir à disposition des produits périodiques au cours de leur puberté, afin de leur permettre de vivre sereinement cette période. Nous attendons de Jean-Michel Blanquer qu’il emboîte le pas à Frédérique Vidal et qu’il mette en place un dispositif de distribution gratuite dans les collèges et les lycées. Nous interpellons également les candidats et candidates aux élections départementales et régionales : permettrez-vous la mise à disposition de protections hygiéniques dans les établissements scolaires dont vous aurez la gestion ?

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