Tribune de soutien à Danielle Simonnet, poursuivie en diffamation non publique par Thomas Guénolé

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Communiqué de presse de La France insoumise.

Alors que Monsieur Thomas Guénolé attaque en diffamation non publique Danielle Simonnet (oratrice nationale de la France insoumise et engagée dans le pôle contre les violences sexistes et sexuelles dans la France insoumise), une centaine de femmes aux parcours politiques divers la soutiennent dans une tribune, publiée le 10 septembre sur Mediapart.

Dans le cadre de son implication dans la création et l’animation du pôle contre les violences sexistes et sexuelles dans la France insoumise, Danielle Simonnet a été amenée à écouter et prendre en compte la parole d’une étudiante témoignant avoir été victime d’actes pouvant revêtir la qualification de harcèlement sexuel impliquant Monsieur Thomas Guénolé. Nous sommes fière de l’engagement du pôle contre les violences sexistes et sexuelles dans la France insoumise et du respect de l’ensemble de la FI pour le travail exercé par ce pôle. Notre engagement féministe exige cette implication interne pour libérer la parole des femmes.

Et comme le dit la tribune : « Aucune d’entre nous ne doit se sentir inquiétée, comme le subit Danielle Simonnet, d’avoir à se retrouver devant les tribunaux pour n’avoir fait que son devoir militant : écouter, prendre en compte la parole des femmes et les soutenir contre toutes les violences sexistes et sexuelles qu’elles ont pu ressentir et surtout subir. Solidaire avec Danielle nous le sommes, comme nous le serons avec toutes celles qui auraient à vivre les mêmes attaques. Qu’on se le dise, nous serons toujours soudées contre les tentatives de renversement des plaintes : les femmes doivent pouvoir s’exprimer sans crainte d’être attaquées en justice ! La parole doit continuer à se libérer et nos partis et organisations syndicales et associatives doivent contribuer à cette émancipation en soutenant les femmes qui s’organisent. »

L’audience du procès se tiendra au tribunal de Police (Tribunal de Paris, Porte de Clichy - 17e) ce lundi 14 septembre à 9h. Certaines signataires seront présentes devant le tribunal à 8h30.

Retrouvez la tribune de soutien « En soutien de Danielle Simonnet, poursuivie pour diffamation » publiée sur le blog de Mediapart.


Mise à jour. Par lettre recommandée Thomas Guénolé a demandé la publication d’un droit de réponse. Le voici :

« Vous écrivez dans votre communiqué que « dans le cadre de son implication dans la création et l’animation du pôle contre les violences sexistes et sexuelles dans la France insoumise, Danielle Simonnet a été amenée à écouter et prendre en compte la parole d’une étudiante témoignant avoir été victime d’actes pouvant revêtir la qualification de harcèlement sexuel impliquant Monsieur Thomas Guénolé ».

Je suis innocent de tout délit. Je ne fais d’ailleurs l’objet d’aucune plainte ni enquête, et je n’en ai jamais fait l’objet.

De plus, Madame Simonnet ne s’est pas contentée de recueillir la parole d’une étudiante. Dans le rapport interne à La France insoumise qu’elle a rédigé en mars 2019, c’est Madame Simonnet elle-même qui a affirmé catégoriquement que les faits prétendus « peuvent être qualifiés par le pôle de harcèlement sexuel au regard de la loi » sans même m’interroger pour recueillir ma version des faits, et sans me demander mes preuves ou témoins à décharge. Sur cette seule base, son rapport me jugeait coupable d’un délit passible de prison, et préconisait que La France insoumise me sanctionne en publiant le motif sur son site Internet national.

Vous écrivez par ailleurs dans votre communiqué « Aucune d’entre nous ne doit se sentir inquiétée, comme le subit Danielle Simonnet, d’avoir à se retrouver devant les tribunaux pour n’avoir fait que son devoir militant : écouter, prendre en compte la parole des femmes ». Vous ajoutez que « les femmes doivent pouvoir s’exprimer sans crainte d’être attaquées en justice ».

Ces mots m’imputent des intentions que je n’ai pas. Étant féministe, je soutiens la libération et l’écoute de la parole des femmes. En l’occurrence, je ne fais que défendre mon honneur et ma réputation, le communiqué publié m’impute des infractions pénales graves dont je suis innocent.

Thomas GUÉNOLÉ (PhD)
Politologue et essayiste »

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