Les eurodéputé·es ferment les yeux sur les conflits d’intérêts de Thierry Breton

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Communiqué de Manon Aubry, députée européenne La France insoumise et co-présidente du groupe de la Gauche Unitaire Européenne (GUE-NGL).

Après le rejet de Sylvie Goulard pour des questions éthiques, Macron a choisi Thierry Breton, PDG du CAC 40, pour devenir Commissaire européen à « la politique industrielle, au renforcement du marché intérieur, au numérique, à la défense et de l’espace ». Le parachutage direct d’un grand patron à la Commission est inédit et les potentiels conflits d’intérêts avec son portefeuille sont omniprésents.

Numérique, espace, défense, industrie : son groupe Atos est incontournable en Europe et a reçu 108 millions € de l’Union européenne l’année dernière en contrats et subvention ! Thierry Breton a indiqué que tous les dossiers touchant Atos seront traités par un autre Commissaire : soit il ment, et sera donc juge et partie dans tous ses dossiers, soit il est sincère, et ne pourra de fait exercer ses fonctions. À cheval entre secteurs privés, publics et politiques, le parcours de Thierry Breton, grand adepte du pantouflage est par ailleurs éminemment problématique d’un point de vue éthique.

La Commission des affaires juridiques a pourtant décidé de fermer les yeux sur les conflits d’intérêts évidents de Thierry Breton. Une décision qui va encore aggraver le manque d’indépendance de la Commission et la méfiance grandissante des citoyen·nes envers les institutions européennes.

Manon Aubry réitère son appel à la création d’une autorité éthique indépendante, dotée de ressources, de pouvoirs et de règles claires pour que l’éthique et l’intérêt général priment enfin sur le fric et les intérêts privés.

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