La candidate d’Emmanuel Macron n’offre pas les garanties d’indépendance et d’intégrité que le Parlement européen et les citoyen · ne · s exigent d’une Commissaire européenne. Le groupe Renew du Président Macron vient également d’essuyer une sérieuse défaite au Parlement européen.
La délégation de la France Insoumise a voté contre la désignation de Sylvie Goulard, parce qu’elle ne partage ni sa vision du marché commun qu’elle souhaite construire, ni l’Europe de la défense rattachée à l’OTAN pour laquelle elle ambitionnait d’œuvrer.
Elle a aussi voté contre car ses liens avec le think-tank Berggruen rendaient plus que floue sa capacité d’indépendance et d’impartialité.
Pendant son mandat de députée européenne, Goulard s’est faite rémunérer 12 000€ par mois par le think-tank du milliardaire américain Berggruen pour organiser des réunions, gérer un agenda et rédiger des comptes-rendus de rencontres. Dans le même temps, elle bâclait son travail législatif en signant les amendements que lui envoyaient les lobbies bancaires.
Pour se défendre, Sylvie Goulard dit n’avoir transgressé aucune règle. Nous attendons d’un · e Commissaire européenne suffisamment de conscience éthique pour reconnaître que la rémunération exorbitante par des intérêts privés ne sont pas compatibles avec les exigences des citoyens envers leurs dirigeant · e · s.
Nous nous battrons pour que ces exigences soient ancrées dans des règles européennes encadrant les rémunérations externes des député · e · s. Leur application sans concession doit être garantie par la mise en place d’une autorité indépendante de contrôle des conflits d’intérêts au sein des institutions.
La Délégation France insoumise salue le rejet de Sylvie Goulard, et continuera son combat contre les conflits d’intérêts et l’influence des lobbys qui minent la confiance des peuples européens.