Ma lettre ouverte à Valérie Pécresse au sujet de la carte ImagineR

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Suite à la décision de la Région Île-de-France de baisser l’aide accordée aux lycéens et collégiens boursiers de Seine-Saint-Denis pour leur carte Imagine R’, j’ai pris l’initiative d’une lettre ouverte à Valérie Pécresse.

La lettre a été co-signée par Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet, députée de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, député de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis et Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis.

 

Madame la Présidente,

Par ce courrier, nous souhaitons vous interpeller suite à votre décision de baisser les subventions régionales pour les cartes Imagine’R des collégiens et des lycéens boursiers de Seine-Saint-Denis.

Cette décision touche aujourd’hui les familles de 3 000 lycéens boursiers de notre département qui, d’une part, verront le prix de la carte Imagine R augmenter de 33 euros ; d’autre part, devront avancer 342 euros par enfant avant d’être remboursées, partiellement.

Dans un contexte de réductions puis de gels des dotations de l’État mais aussi et surtout dans celui d’une décentralisation de plus en plus forcenée, il est anormal que les familles les plus défavorisées soient une fois de plus la variable d’ajustement des politiques austéritaires régionales et paient comme à l’accoutumée, les conséquences du recul généralisé du service public garant de l’équité territoriale.

Ainsi un lycéen résidant dans la cité Pablo Picasso à Nanterre (1), à la Grande Borne à Grigny (2) ou aux Francs Moisins à Saint-Denis paient désormais 350 euros par an sa carte Imagin’R alors qu’un lycéen d’Argenteuil la paie 238, 67 euros, celui de la Goutte d’Or ou de Champigny-sur-Marne, 122 euros.

Plus qu’un découpage administratif, la région Ile-de-France est un territoire plein et entier, organisé par l’Homme et pour l’Homme. En outre, elle fonctionne comme système en raison de sa constitution métropolitaine.

Ainsi, réduire les inégalités au sein de ce territoire et assurer une meilleure cohésion entre ses concitoyens ne peut donc dépendre des engagements de chaque conseil départemental, mais reposer sur une politique de péréquation, garante d’équité.

De ce fait, la Région ayant compétence en matière de transport, nous vous demandons, dans l’urgence, de revenir sur votre décision concernant le département de la Seine-Saint-Denis.

Nous pensons que les transports ne relèvent pas de l’action sociale. Aussi, nous vous demandons, dans un second temps, de travailler au sein d’Ile-de-France Mobilités à la mise en place d’une politique tarifaire uniforme entre les territoires, adaptée au moins favorisés et en particulier aux jeunes boursiers.

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